Lire en été.

6 Sep, 2024

Lectures d’été.

Dans cette Chronique, comme toujours, je te raconte une histoire. Puis je te présente mes lectures de l’été 2024. Si le temps te manque, tu peux directement retrouver la liste des livres que j’ai lus cet été à la toute fin de cet article 👇🏻

Bonne lecture !

Lectrice en panne.

J’adore l’été.

Vraiment.

Pour plein de raisons.

Et je ne sais pas si c’est parce que j’adore l’été que je ne peux lire que pendant les deux mois des « grandes vacances » ou si c’est l’inverse, mais peu importe dans quel sens je prends ce constat, il en dit beaucoup.

Moi, je lis énormément, et depuis toujours. J’ai plein de souvenirs d’enfance ou d’adolescence qui passent par les pages d’un livre. Je me souviens très précisément de ma première nuit blanche littéraire. C’est un peu mon problème d’ailleurs : j’oublie les noms des personnages (tellement vite que souvent je dois chercher qui est qui au milieu de mon bouquin !), les lieux, les actions, l’auteur… et ce qui me reste est aussi fugace que le ressenti d’une lecture. C’est souvent comme ça chez moi. Ne me demandez pas quel lieu j’ai visité, quand ou avec qui… Demandez-moi les couleurs et la chaleur des émotions éprouvées, réécrites à la lumière de ma mémoire. 

Bref, j’ai toujours dévoré les livres, et c’est pour cela que c’est si dur de ne plus réussir à lire.

Des piles de livres et une lectrice à plat.

Oh détrompe-toi ! Il y a toujours énormément de livres dans ma vie. J’ai passé tant de journées à faire la lecture à mes enfants qu’eux aussi sont devenus de gros lecteurs à qui je ne peux refuser un nouvel ouvrage. J’en achète moins, pour moi en tout cas, je me régule, heureusement. Cependant je reste une très bonne cliente pour les librairies. Je côtoie les médiathèques. Des amies m’en prêtent. J’ai une pile de livres à lire qui s’est transformée en bibliothèque. Je parcours tous les jours des textes, piochés sur le net, dans des ouvrages, pour le boulot la plupart du temps, ou sans aucune qualité littéraire.

Mais je ne lis pas.

Parce que lire, ça demande une tranquillité d’esprit que je n’ai que trop rarement.

Ce qu’il faut pour lire…

Pour lire, il faut s’autoriser à lire autre chose que l’ouvrage dont tu as besoin pour ton travail.

Pour lire, il faut dévorer TOUT le livre, du début à la fin. Pas en commencer un, puis un autre, puis encore un autre, sans jamais rien achever. La vraie lecture te prend et ne te quitte pas : impossible de laisser un livre en plan quand tu lis vraiment.

Pour lire, il faut une urgence intérieure. Pas la terrible deadline qui t’impose d’avoir terminé ce livre parce que tu dois le rendre, ou t’en servir, non. L’urgence du sentiment que tant que tu n’auras pas lu la fin, tu ne pourras pas retrouver ta vie à toi, tu seras toujours habitée par celle des personnages qui sont ton nouvel univers, le temps de quelques centaines de pages.

Pour lire, il faut que ton cerveau s’arrête de turbiner, de passer du coq à l’âne, de se dire « tiens ça c’est intéressant ça me fait penser à… ». Parce que pour lire, il faut décrocher. S’abandonner à la lecture.

Pour lire, il faut arrêter de culpabiliser « tu lis ça alors que tu as tellement plus urgent et important à lire ! »

Pour lire, il faut du temps… pour soi.

Plan d’action

Moi je ne fais pas vraiment dans la demi-mesure. Je fais ou je ne fais pas. C’est un très gros problème. C’est la base de tout mon perfectionnisme. Du coup soit je lis, soit je ne lis pas. Et c’est triste, vraiment. Mes pannes de lecture sont de plus en plus longues, si longues que je m’en inquiète à chaque fois.

J’ai fini par trouver un subterfuge : des podcasts, des livres audios. Lire, c’est lire, peu importe qu’on le fasse avec les yeux, avec les doigts, ou bien avec les oreilles. Toutefois, je me dois bien de constater que cette façon de lire ne me permet pas de m’atteler à tous les genres littéraires. Mon esprit s’échappant souvent, je n’écoute que des livres de non fiction ou des romances.

Et puis, évidemment, je prends de bonnes résolutions, à chaque nouveau départ (janvier, rentrée de septembre ou… lundi ! 😅). L’impératif « tu recommenceras à lire » arrive chaque fois dans les premières places. Cela implique de geeker moins, s’organiser mieux, accepter plus… et bien souvent, ça tombe à l’eau !

La vraie saveur de l’été

Mais je sais que l’été, enfin, je pourrai recommencer à lire! Et alors, quel bonheur!  

L’envie revient, de plus en plus tard, de plus en plus difficilement. Il me faut du temps, je commence par décrocher de tout, surtout de mon écran. Je mets ma vie quotidienne entre parenthèses, et j’emprunte la vie des personnages du papier. Que c’est bon !

C’est devenu tout un art de trouver LE livre qui m’aidera à revenir à ma vraie vie de lectrice. 

La liste de mes lectures de l’été 2024

Cet été, j’ai renoué avec la lecture grâce à :

Les Extraordinaires, Julien Sandrel.
J’ai ADORE La Chambre des merveilles (qui m’a d’ailleurs sauvé d’une précédente panne de lecture) comme la majorité de celleux qui l’on lu je suppose. La comparaison est donc difficile à tenir. 
J’ai beaucoup aimé Les Extraordinaires, inspirant, plein de messages positifs, avec une pointe de suspense, et qui m’a agréablement rappelé notre visite familiale à la Cité de l’Espace de Toulouse. 

Atteindre l’aube, Diglee
J’ai eu envie de le lire après avoir écouté la chronique littéraire d’une créatrice de contenu aux conseils toujours avisés. Diglee, à la mort de sa grand-tante adorée, décide de retracer sa vie hors norme. En pleine panne de lecture et perte de souffle, l’idée m’est venue qu’une biographie de femme libre me ferait du bien. Finalement, ce livre ne ressemble en rien à ce que j’avais imaginé. Diglee en partant à la rencontre de sa grand-tante, va en apprendre bien des choses sur elle-même. C’est un beau livre qui ne laisse pas indemne.  

La Fileuse d’argent, Naomi Novik. 
J’errais dans les rayonnages d’une librairie, et il m’a appelée. Ou plus précisément, un livre de Naomi Novik m’a appelée : Déracinée.  Il m’est arrivé une drôle d’aventure : j’ai admiré la couverture, lu la fiche « Coup de cœur des libraires », lu l’incipit… Puis j’ai eu un doute, qui s’est vérifié. J’avais déjà lu ce livre ! Cela m’a fait une drôle d’impression. Est-ce que je vieillis tant que je ne me rappelle plus ce que j’ai déjà lu ? Toujours est-il que je me suis rabattue sur un autre roman de la même autrice, et bien m’en a pris. 
La Fileuse d’argent a la délicieuse saveur d’un bon roman de fantasy. S’entrecroisent les destinées de femmes fortes, qui s’unissent pour sauver le monde de menaces plurielles. J’ai adoré !

Scholomance (Tome 1 et tome 2), Naomi Novik
Ayant adoré les deux livres de Naomi Novik que j’avais déjà pu lire, je me suis fait un devoir de me procurer tout le reste de sa bibliographie ! 
Scholomance ne ressemble en rien aux deux autres, mais cela ne m’a pas empêché de les deux premiers tomes (le 3ème sort en poche en novembre, je l’attends avec impatience). On retrouve une héroïne (les femmes sont plus qu’à l’honneur chez Naomi Novik) qui essaie de survivre dans une école de sorcier.e.s. Ses pouvoirs magiques lui posent problème… parce qu’ils sont trop puissants ! Comment sauver sa vie sans en faire trop, au risque de tuer l’intégralité des élèves de l’école ?

Un esprit bof dans un corps pas ouf, Anne-Sophie Girard
Comment résister à un titre pareil, je vous le demande ! Voilà un livre de développement personnel qui prend de la distance avec le développement personnel. C’est drôle et surtout très inspirant. L’autrice partage beaucoup de sa vie, et ça m’a parlé. 

Monsieur Kipu, David Walliams
Quand j’étais petite, je dévorais les livres de Roal Dahl. Cet été, j’ai découvert, avec mes enfants, les romans de David Walliams, son digne héritier. Je leur ai lu à haute voix Monsieur Kipu et nous avons commencé Joe millionnaire. Outre l’humour, c’est l’occasion d’aborder des sujets profonds tels que l’exclusion sociale, ou le besoin d’amitié et d’amour, qui ne s’achètent pas. J’ai fait un voyage dans le passé, tout en vivant à font le présent, dans un nid douillet de câlins et d’amour avec mes enfants, et tout ça, grâce à des livres !

Le Royaume désuni, Jonathan Coe
C’est le genre de roman que j’adore mais qui, je suppose, ne plait pas à tout le monde. C’est le récit d’une famille, du 8 mai 1945 à la période du Covid. On pourrait dire qu’il ne s’y passe rien… ou alors il se passe trop ! Un récit de presque 80 ans, ce n’est pas rien !

Cet article est la Chronique Buissonnière du 06/09/2024. Si tu as aimé et que tu veux recevoir les prochaines newsletters, il suffit de t’inscrire ici!

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